Lecture du moment

Thich Nhat Hanh, La respiration essentielle...

J'aimerais discuter de Céline. Je lis souvent sur internet des avis du genre "ce type était un salaud, mais il écrivait divinement bien". C'est drôle car mon sentiment vis-à-vis de cet auteur est exactement l'inverse: je trouve son style oralisé/populaire lourd et répétitif, je n'aime guère son écriture et je n'ai aucune envie de lire ses "classiques", mais en revanche je suis complètement d'accord avec ce qu'il dit dans ses pamphlets.

Je dirais pas que c'est un salaud perso. Honnêtement qu'est ce que ça peut foutre ce qu'il pensait, et puis les gens causent souvent comme si il avait appuyé sur le bouton pour balancer la purée dans les douches (cqfd...), mais il a fait ce que certains font très librement aujourd'hui: se foutre de la gueule du population.

Sinon son verbe est exquis, il a certaines choses assez impressionnantes à lire. J'ai pas de punchlines ni de paragraphes en tête mais Voyage [...] quelle claque.

OK. D'autres avis?

J'aimerais aussi recueillir des avis au sujet de Laurent Obertone, SVP.

Laurent Obertone est un vrai teubé, ce qu'il fait et avance n'a aucune valeur et aucune pertinence sur tous les plans...

Mais encore?

On dirait le végétarien à la coupe savante chez Ruquier: "quelles sont vos sources?"

Ayant un peu plus de temps en ce moment, je me suis décidé à  me remettre à la lecture.
J'ai attaqué depuis le début de semaine jacques le fataliste et son maitre de diderot. Je l'ai lu y'a bien des années au lycée, et comment dire au fur et à mesure que j'avance, ce livre est un gros bordel si je puis dire.
Complece bourré de digressions ce qui peut faire perdre le fil si on ne lit pas attentivement.
Mais ces parenthèses insérées dans le roman sont importantes je trouve. Je les vois comme des idées, des thèses que diderot avait sur plusieurs sujets (critique de l'église assez virulente d'ailleurs,), le matérialisme, la séxualité etc...
Tout en ayant comme ossature principale la raillerie du déterminisme (appelé ici fatalisme).

J'ai eu ma période Diderot, il y a bien longtemps aussi. J'avais pas vraiment accroché Jacques le fataliste à l'époque. J'avais été rebuté par le style de narration. Mais du coup tu me donnes envie de le relire. Par contre j'avais adoré la Religieuse où il dénonce les conditions de vie dans les couvents et l'absurdité des institutions religieuses.
La littérature que je préfère c'est la littérature anglaise de fin 17e /18 e siècle :
Le moine, le château d'Otrante, les mystères d'Udolphe, Frankenstein, Le portrait de Dorian Gray, Dracula... Aujourd'hui je ne lis que de la littérature d'actualité, boulot oblige.

Lord Sodomizer a écrit:

Mais encore?

On dirait le végétarien à la coupe savante chez Ruquier: "quelles sont vos sources?"

La société française, et occidentale en général, est très peu violente comparé au reste du Monde (sauf la Corse, qui est l'un des endroits les plus violents d'Europe, mais c'est une violence qui en général ne concerne que des groupes ciblés par des vendettas entre clans, gangs, groupes indépendantiste, source: Le Monde [qui est, quoi que t'en dises, vachement plus sûr comme source que Égalité et Réconciliation ou autres] citant les chiffres officiels [idem]). Les chiffres que LA sont plus ou moins fiables, mais là où il dit de la merde c'est qu'en il s'agit de les interpréter, il fait passer ça pour une violence totalement arbitraire ce qui est faux. Tu peux vérifier par toi même avec les chiffres officiels ou simplement en regardant autour de toi.

Jaimepaslespseudos a écrit:

J'ai eu ma période Diderot, il y a bien longtemps aussi. J'avais pas vraiment accroché Jacques le fataliste à l'époque. J'avais été rebuté par le style de narration. Mais du coup tu me donnes envie de le relire. Par contre j'avais adoré la Religieuse où il dénonce les conditions de vie dans les couvents et  l'absurdité des institutions religieuses.
La littérature que je préfère c'est la littérature anglaise de fin 17e /18 e siècle :
Le moine, le château d'Otrante, les mystères d'Udolphe, Frankenstein, Le portrait de Dorian Gray, Dracula... Aujourd'hui je ne lis que de la littérature d'actualité, boulot oblige.

A l'époque j'ai été rebuté aussi parce que tu dis, mais je trouve qu'avec l'age en revenant dessus, tu as plus un esprit d'analyse , de critique, de discernement que tu ne l'avais à l'époque. Je suis d'avis que ce livre doit être lu à un age adulte.

Pour ce qui est de la littérature, tes références sont intéressantes. J'ai entendu parler de tout ces ouvrages (je n'ai lu que frankenstein et dracula).
En ce qui me concerne, je lis à peu tout ce que trouve intéressant à mes yeux.
Que ce soit les classiques : Molière, Voltaire, Racine, Diderot, La bruyère, Beaumarchais etc...

Des choses plus philosophiques (études littéraire oblige ah ah ah). En fait je lis surtout
Socrate, Kant, Hegel, Hobbes, Spinoza, Leibniz, Descartes.

De la SF : Assimov, Lovecraft, Baxter, Orwell, Huxley, HG Wells, Bradbury, Derleth, Herbert, Simmons , Barjavel etc...

Mais aussi S King que j'apprécie beaucoup, les bouquins sur l'occultisme et l'ésotérisme et les mangas.

Comme tu peux le voir, c'est assez hétéroclite, mais c'est comme pour la musique. Du moment que ça me plait, je me moque de savoir quel genre et quel style c'est.

Af Gravf a écrit:

Du moment que ça me plait, je me moque de savoir quel genre et quel style c'est.

Pas mieux.
Un bon exemple que tu cites est Stephen King, qui s'est essayé à pas mal de genres : horreur, fantastique, science-fiction, thriller, et même fantasy (saga la Tour Sombre). Dans la grande majorité des cas ce qu'il écrit est très bon, peu importe le genre.

@ Af Gravf :

Et je pense d'ailleurs que l'on est généralement moins sectaire en littérature qu'en musique.

J'aime également beaucoup la Sf, enfin plutôt la littérature d'anticipation (dystopie). J'apprécie comme toi, Wells et Cie. C'est une littérature qui est très tendance en ce moment dans l'actualité.

Pour tes lectures plus philo, ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Je n'ai fait qu'une année de philo en terminale. Mais je lis une revue "Philo mag" de temps en temps. C'est bien fichu, ils analysent l'actualité d'un point de vue philo, avec des dossiers sur différents thèmes et revisitent de grands classiques. Ce qui est intéressant c'est que ça ouvre l'esprit sur une autre manière de voir les choses.
Les études nous conditionnent forcément dans notre façon de penser et dans nos lectures. Moi, je suis de la filière socio/anthropologie.

Pour les mangas j'en lis de temps en temps, bien que ça ne soit pas trop mon truc. J'ai dû mal à apprécier ce dessin en noir et blanc et surtout les séries à rallonge. Il y a souvent une surenchère au niveau de l'intrigue et j'ai dû mal à suivre une série pendant 20 tomes. Je préfère les one shot. Là je suis en train de lire Cesare. C'est sur l'histoire de Cesare Borgia.

En parlant de King, je viens de commencer la série BD de son fils "Locke & Key". Ca laisse présager du bon. Bien que l'on ressente l'influence de son père, Joe Hill nous livre une BD assez envoûtante, mêlant thriller et fantastique horrifique.

Citation :

Moi, je suis de la filière socio/anthropologie.

Et tu lis pas de philo? Mais comment tu fais...

Bah tu sais on apprend surtout que les mammouths avaient un clapet anal pour se protéger du froid, que les Inuits se pètent au nez pour se soigner et que la tribu des Iatmul se foutent une poire dans le cul. Donc c'est pas très philosophique tout ça

Bah, justement, sans clés de lecture issue de la philosophie, ça n'a aucun sens d'apprendre ce genre de choses Après j'ai une définition large de ce qu'est la "philosophie"...

ET BIEN ENTENDU je n'inclut pas le fait de "réfléchir" ou sortir un proverbe de merde dedans.

En ce moment je lis les Chants de Maldoror. Lautréamont est un putain de taré en fait. Plus j'avance et plus je suis fan, comment il te dit que si sa manière d'écrire t'ennuie bah il t'emmerde profondément, qu'il te passe d'un sujet à un autre sans que tu le voies venir, qu'il te décrit des horreurs avec la plus grande finesse possible...

@ Panzer
Et moi j'ai sans doute une vision très réduite de la philo     

Mais je comprends ton point de vue, ta remarque n'est pas inintéressante. Au fond l'anthropologie est une vaste réflexion sur l'homme et sa diversité culturelle donc elle s'inspire de questionnements philosophiques au sens large.
Mais c'est une science de terrain qui compare, analyse, décrit des faits et s'appuie sur pas mal de disciplines très différentes (langage, biologie, l'archélogie...) pour expliquer les rapports sociaux propres à chaque groupe humain.

Enfin tout ça pour dire que j'ai jamais vraiment étudié ni lu de philo!

@dodo
Les chants ça m'a gonflé, je l'ai même pas fini, tiens.

Citation :

ais c'est une science de terrain qui compare, analyse, décrit des faits et s'appuie sur pas mal de disciplines très différentes (langage, biologie, l'archélogie...) pour expliquer les rapports sociaux propres à chaque groupe humain.

Les profs se sont tués à me dire qu'il y avait une jonction entre le fond philo/théorique/machin (appelle ça comme tu veux) et le terrain lui même, mais c'est compliqué oui

C'est quoi le résumé? Ca a l'air intéressant.

Comment dire... C'est une critique/analyse du système éducatif occidental, une interrogation sur son efficacité et ses buts/objectifs. Illich ne propose pas une société sans école comme le laisse penser le titre, mais des pistes pour une éducation plus ouverte, pour former autre chose que les soldats du libéralisme. A priori des pistes et changements radicaux pour une société plus stable.

Si t'as des tendances au totalitarisme et que tu penses que l'éducation doit se faire sous la contrainte et la la coercition, je te le conseil vivement.

Ça a l'air pas mal. Le système éducatif français me désole franchement. Dire que je dois inscrire ma gosse demain...

T'es pas obligée: http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F23429.xhtml

Instruis là jusqu'à ce qu'elle soit en mesure de choisir si elle veut aller à l'école?

Oui je sais, j'y avais même déjà réfléchi mais bon pour moult raisons ça ne se fera pas.

C'est pas évident, c'est moins compliqué en se regroupant (sans aller à la communauté hippie!).