Thy Light - Suici.De.Pression (EP) (2007)

Puisqu'on parlait de Thy Light tout à l'heure, voici ma chronique (que vous pouvez retrouver ici : http://www.espritrock.org/pid180/toutes-les-chroniques.html?cid=515)



Track-list

Suici De Pression (Introduction to my End)
In My Last Mourning...
A Crawling Worm in a World of Lies
I Am the Bitter Taste of Gall
...And I Finally Reach my End

Paolo Bruno... peut être que ce jeune musicien ne vous est pas inconnu si vous connaissez Desdominus (black/death metal) et Dreamstate (heavy metal) qui sont deux formations dans lesquelles il officie. Thy Light est son projet personnel et la musique délivrée par le jeune et talentueux musicien est bien plus noire, dépressive et underground que ses deux autres groupes. Pour preuve, Suici.De.Pression a été édité à 500 exemplaires.

L'EP débute par la chanson titre, Suici De Pression (Introduction to my End), une courte instrumentale au piano qui installe déjà un paradoxe musical : une rythmique morne et sombre accompagnée de mélodies rapides, laissant entrevoir un fin filet de lumière, une sorte d'espoir versatile qui illustre déjà une certaine virtuosité. On retrouve les caractéristiques du DSBM (Depressive Suicidal Black Metal) : riffs crades, voix torturée, titres longs (cinq titres pour quarante cinq minutes)... Mais ce qui est troublant et unique chez Thy Light, c'est l'ambiance : une batterie fantomatique qui répète en boucle le même rythme, lent et dépravé, avec parfois quelques accélérations tandis que des samples de vents, d'orages et d'eau résonnent inopinément de temps à autres, conférant une atmosphère spéciale aux compositions. Les accords de guitares sont atoniques et variés, tantôt en disto, tantôt en clean, tantôt crades, tantôt mélodiques tandis que la voix se veut déchirée, écorchée, totalement déshumanisée, on a rarement entendu aussi agonisant et dépressif depuis Shining. Cette apathie générale atteint son paroxysme sur l'excellent I Am The Bitter Taste Of Gall qui est un véritable hymne à l'auto-destruction grâce à ses claviers de fonds très sombres et sa voix saturée : l'ambiance est fuligineuse. Pourtant, quelques mélodies subtiles et discrètes arrivent toujours à s'immiscer dans toute cette noirceur, et c'est parfois même un solo magistral qui installe un paradoxe transcendant (In My Last Mourning). Les mid tempo viennent aérer un peu les compositions, "brisant" la rythmique sur A Crawling Worm in a World of Lies qui possède un riff principal à clouer par terre tellement il est empli de désespoir. En plus des samples, la présence de clavier est omniprésente et renforce le côté ambiant de l'album, surtout sur l'excellente clôture ...And I Finally Reach My End ou la voix n'est plus qu'un murmure lointain, celui d'un déséquilibré mourant. On à l'impression d'assister à un suicide sonore, ce qui glace le sang alors que des piaillements d'oiseaux ne tardent pas à se mélanger à des mélodies raffinées : un dernier éclat de foudre et le non sens qu'est la vie peut enfin prendre fin.

Thy Light reprend tous les éléments classiques du DSBM en tant que "base". Mais en plus de les maîtriser parfaitement, le one man band greffe des éléments qui ne s'appliquent pas toujours au genre tels que des solos de guitare à couper le souffle (illustrant une certaine virtuosité), du piano et des samples très réussis qui confèrent une ambiance particulière et unique aux compositions. Le contraste obscurité/lumière dans les riffs et les ambiances est sublime et insuffle de la fraîcheur à l'ensemble du disque, tout en assurant une cohérence solide. De plus, ce contraste affranchi Thy Light de toute comparaison avec une quelconque formation, ce qui est (trop) souvent le cas dans ce genre. N'y allons pas par quatre chemins, Suici.De.Pression est une neurasthénie vivante et incurable, qui, petit à petit, ronge pour mettre à nu ses charmes irrésistibles. Et mieux vaut prévenir que guérir : lorsque vous serez infecté, elle vous dévorera pour vous imposer un sommeil éternel lors duquel vous pourrez appuyer sur "play" autant que vous voudrez. Car il est évident que c'est la première chose que l'on veut faire quand les dernières notes de Suici.De.Pression retentissent et continuent de faire écho dans notre misérable encéphale vide.

Abyssos

C'est fou de voir l'intérêt que portent certains à un groupe d'une démo sortie en 2007 qui ne fait qu'étaler les standards d'un style.

Je me suis jamais imaginé la dépression comme ça. Moi, j'ai toujours vu un truc extrêmement crade, d'un mec qui se morfond dans une cave délabrée ; et là, rien que la pochette vient montrer le contraire, et je ne parle même pas des samples de vagues.
(beh ouais, l'carlage propre, c'pas true )

Donc, tous ces groupes seront jamais crédibles ni intéressants à mes yeux, et Thy light en tête de file, qui n'est jamais qu'un groupe de plus en black dépressif. Ha ! il a juste l'originalité d'être encore plus propre que le reste.

En deux mots : à chier

Jolie notion de respect, ça donne envie de continuer à poster des chroniques...

On manque pas de respect envers ton écrit (qu'est pas mal écrit, d'ailleurs), mais envers le groupe.

Quel respect ?
Je parle pas de ta chro, hein, mais du groupe
J'aime pas ce groupe, je trouve ça chiant, prévisible, pleurnichard, déjà vù, pas original, surfait, etc ... je pourrais continuer comme ça longtemps
c'est pas une attaque envers toi, je donne juste mon avis sur cette démo

GRILLED BY AUGENBLICK

Les avis négatifs sont toujours les meilleurs. C'est d'ailleurs pour cela que j'accorde personellement de l'importance surtout aux sites où je sais que je vais me faire lyncher quand je rédige une chronique. C'est comme cela qu'on progresse dans la vie fiston.

Là ça me va mieux déjà ! Et je conçois que l'on puisse ne pas accrocher, surtout quand on sait que Paolo Bruno est quelqu'un de très heureux dans sa vie... une grosse partie du concept et de l'image s'envolent

Abyssos a écrit:

Paolo Bruno est quelqu'un de très heureux dans sa vie

Ceci explique cela
C'est comme le black rouge, en fait, c'est fait "pour le staïle"