Rotting Christ.
On ne les présente plus ces grecs .Non, mais on devrait, parce qu’au bout du compte ils sont certainement aussi connus pour leur longévité que pour leurs changement brutal de bord niveau style musical, et voila que…Vlan ! Encore un grand coup de volant a droite, et c’est le gars qui écoute qui est dérouté pour le coup. Et pas qu’un peu …le visage collé à la vitre si vous voyez ce que je veux dire…
Alors hop, on boucle la ceinture de sécurité et on fonce direction : pagan avec « aealo » (oui comme au téléphone quand t’as pas de réseau).Et là …tu pleure d’avoir pensé à la mettre cette fichue ceinture parce que t’as qu’une envie : sauter en marche !du rendu général ne s’extrait qu’un fouillis sans nom : une trame très progressive, mais sans clef de voûte, des morceaux étouffés par des profusions de solos sans aboutissements, des chœurs féminins aux mélopées profondes et saisissantes mais en désaccord radical avec les mélodies et qui seraient bien dignes d’un bon Graveland ou Woodtemple. La maîtrise des instruments ou la qualité de la production, même l’artwork au summum ne sauraient compenser la légèreté du matériel qualitatif que nous a ici livré Rotting Christ.
Je reste fan du groupe au vu de tout le chemin parcouru, mais je vous confie que cet album, je ne demande qu’à l’oublier. Un vague espoir qu’il ne s’agissait là que d’un essai et qu’ils se frotteront à nouveau au genre pour un opus de bien meilleure qualité, quoique je crois d’ailleurs qu’aucun album ne pourra me décevoir plus, à ma grande surprise.
Je saute en route je ne veux pas continuer dans ce véhicule abominable qu’est « aealo », mais je vais rester attendre le prochain passage de Rotting Christ en espérant que ce sera une porsche. En attendant passez votre chemin.