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 Poésies du Soir.

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3 participants
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Arkahm
Berserk
Arkahm


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MessageSujet: Poésies du Soir.   Poésies du Soir. I_icon_minitimeLun 29 Oct - 23:09

Bonsoir à tous,

Je vous propose ici d'échanger des poèmes peu importe de qui, d'où ou de quand.
Je commencerai par un classique de Charles Baudelaire tiré de son oeuvre fameuse "Les Fleurs Du Mal", un sonnet extrait de la première partie "Spleen Et Idéal". Comme vous le savez sûrement déjà, Peste Noire en a réalisé une magistrale adaptation musicale.

Le mort joyeux

Dans une terre grasse et pleine d'escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde,

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s'il est encor quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !

Charles Baudelaire
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Crusard
M. Viril
Crusard


Messages : 1957
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MessageSujet: Re: Poésies du Soir.   Poésies du Soir. I_icon_minitimeLun 29 Oct - 23:26

Je m'appelle Gargantua, je suis un garçonnet
Mon papa Grandgousier est fier de m'avoir fait
Il clame à tous les vents : "À cinq ans, qui l'eût cru
Mon fils a inventé un nouveau torche-cul "

Remercions en choeur le petit Gargantua
Qui évite aux chrétiens de se salir les doigts

Je n'ai jamais besoin de me torcher le cul
Quand il est tout propret et brille comme un écu
Pour ce torcher on doit chier auparavant
Tout le propos torcheculatif en dépend

Le p'tit Gargantua est un enfant surdoué
Il connaît déjà tout sur le boyau culier

À la suite d'une curieuse et longue expérience
J'ai inventé un moyen de me torcher le cul
Le plus royal, le plus seigneurial, les plus excellent
Qui fut jamais connu
Je vais vous conter comment
J'y arrivai.

Écoutez :
Je me torchais une fois d'un masque de velours
Celui d'une demoiselle qui fréquentait la cour
Le toucher de la soie me causa au fondement
Une chaude volupté par son doux frottement

Le p'tit Gargantua est un grand raffiné
Tout ce qu'il nous raconte est vraiment bien torché

Une autre fois, je pris les oreillettes de satin cramoisie
De cette même demoiselle, mais le frottement des dorures
Auxquelles s'accrochaient les morceaux de merde
M'écorchait tout le derrière
Oh que le feu de St Antoine brûle le cul de l'orfèvre
Qui les fit et de la demoiselle qui les porta !
Heureusement j'en fus guéri en me torchant le lendemain
Des gants de ma maman parfumés au benjoin
J'essayais la laitue, la gibecière, le panier
L'oreiller, le fichu, l'épinard, le papier
Un très bon torche-cul, c'est le bonnet à poil
Car il absorbe bien la matière fécale

Le p'tit Gargantua est bon pour la Sorbonne
Sur les problèmes du cul, il ne craint plus personne !

Mais le plus raffiné de tous les torche-culs
C'est l'oison duveté, il a toutes les vertus
Si on le tient serré, la tête entre les cuisses
On sent une volupté purificatrice
Oh croyez m'en sur mon honneur !
Vous sentez au trou du cul une volupté mirifique
Tant par la douceur de ce duvet que par la chaleur tempérée de l'oison
Laquelle est facilement communiquée au boyer culier
Et autres intestins jusqu'à venir à la région du coeur
Et du cerveau ...

Si les Dieux sont heureux dans les Champs Elysées
C'n'est pas grâce au Nectar, à l'immortalité
C'est qu'ils se torchent le cul avec un oison
Tous les grands philosophes
Athées ou Théosophes
Les ricains, les popovs
Partagent cette opinion !
Rabelais


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Dolorès
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MessageSujet: Re: Poésies du Soir.   Poésies du Soir. I_icon_minitimeMar 30 Oct - 19:00

Ça c'est mignon tiens. Bon j'avais déjà mis le mien dans un autre topic. Alors je vais mettre du Rimbaud.

I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or
II
O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton cœur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton œil bleu !
III
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
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