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| | Poésies du Soir. | |
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Arkahm Berserk
Messages : 82 Date d'inscription : 27/10/2012 Localisation : Londres Humeur : Blasphématoire Emploi/loisirs : Trve Brutal Black Jazz
| Sujet: Poésies du Soir. Lun 29 Oct - 23:09 | |
| Bonsoir à tous, Je vous propose ici d'échanger des poèmes peu importe de qui, d'où ou de quand. Je commencerai par un classique de Charles Baudelaire tiré de son oeuvre fameuse "Les Fleurs Du Mal", un sonnet extrait de la première partie "Spleen Et Idéal". Comme vous le savez sûrement déjà, Peste Noire en a réalisé une magistrale adaptation musicale. Le mort joyeux
Dans une terre grasse et pleine d'escargots Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde,
Je hais les testaments et je hais les tombeaux ; Plutôt que d'implorer une larme du monde, Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux, Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ; Philosophes viveurs, fils de la pourriture,
A travers ma ruine allez donc sans remords, Et dites-moi s'il est encor quelque torture Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !
Charles Baudelaire | |
| | | Crusard M. Viril
Messages : 1957 Date d'inscription : 14/12/2011
| Sujet: Re: Poésies du Soir. Lun 29 Oct - 23:26 | |
| Je m'appelle Gargantua, je suis un garçonnet Mon papa Grandgousier est fier de m'avoir fait Il clame à tous les vents : "À cinq ans, qui l'eût cru Mon fils a inventé un nouveau torche-cul "
Remercions en choeur le petit Gargantua Qui évite aux chrétiens de se salir les doigts
Je n'ai jamais besoin de me torcher le cul Quand il est tout propret et brille comme un écu Pour ce torcher on doit chier auparavant Tout le propos torcheculatif en dépend
Le p'tit Gargantua est un enfant surdoué Il connaît déjà tout sur le boyau culier
À la suite d'une curieuse et longue expérience J'ai inventé un moyen de me torcher le cul Le plus royal, le plus seigneurial, les plus excellent Qui fut jamais connu Je vais vous conter comment J'y arrivai.
Écoutez : Je me torchais une fois d'un masque de velours Celui d'une demoiselle qui fréquentait la cour Le toucher de la soie me causa au fondement Une chaude volupté par son doux frottement
Le p'tit Gargantua est un grand raffiné Tout ce qu'il nous raconte est vraiment bien torché
Une autre fois, je pris les oreillettes de satin cramoisie De cette même demoiselle, mais le frottement des dorures Auxquelles s'accrochaient les morceaux de merde M'écorchait tout le derrière Oh que le feu de St Antoine brûle le cul de l'orfèvre Qui les fit et de la demoiselle qui les porta ! Heureusement j'en fus guéri en me torchant le lendemain Des gants de ma maman parfumés au benjoin J'essayais la laitue, la gibecière, le panier L'oreiller, le fichu, l'épinard, le papier Un très bon torche-cul, c'est le bonnet à poil Car il absorbe bien la matière fécale
Le p'tit Gargantua est bon pour la Sorbonne Sur les problèmes du cul, il ne craint plus personne !
Mais le plus raffiné de tous les torche-culs C'est l'oison duveté, il a toutes les vertus Si on le tient serré, la tête entre les cuisses On sent une volupté purificatrice Oh croyez m'en sur mon honneur ! Vous sentez au trou du cul une volupté mirifique Tant par la douceur de ce duvet que par la chaleur tempérée de l'oison Laquelle est facilement communiquée au boyer culier Et autres intestins jusqu'à venir à la région du coeur Et du cerveau ...
Si les Dieux sont heureux dans les Champs Elysées C'n'est pas grâce au Nectar, à l'immortalité C'est qu'ils se torchent le cul avec un oison Tous les grands philosophes Athées ou Théosophes Les ricains, les popovs Partagent cette opinion ! Rabelais | |
| | | Dolorès Nymphette
Messages : 2114 Date d'inscription : 15/02/2012 Age : 20 Localisation : Nantes Emploi/loisirs : Nymphette.
| Sujet: Re: Poésies du Soir. Mar 30 Oct - 19:00 | |
| Ça c'est mignon tiens. Bon j'avais déjà mis le mien dans un autre topic. Alors je vais mettre du Rimbaud. I Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ; Les saules frissonnants pleurent sur son épaule, Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux. Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ; Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile : - Un chant mystérieux tombe des astres d'or II O pâle Ophélia ! belle comme la neige ! Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! C'est que les vents tombant des grand monts de Norvège T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ; C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure, À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits, Que ton cœur écoutait le chant de la Nature Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ; C'est que la voix des mers folles, immense râle, Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ; C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle, Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux ! Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle ! Tu te fondais à lui comme une neige au feu : Tes grandes visions étranglaient ta parole - Et l'Infini terrible effara ton œil bleu ! III - Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ; Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles, La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys. | |
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| Sujet: Re: Poésies du Soir. | |
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